J’ai honte d’avoir gagné

Aujourd’hui, j’ai honte.

Honte d’avoir battu une équipe de première année qui a joué un football tout simplement magnifique.

Honte d’avoir volé une victoire à des jeunes qui ont démontré des qualités techniques, de jeu collectif et de courage que j’aimerais tant retrouver chez les miens.

Et pourtant, le score dira que nous avons gagné.

Mais moi, je sais que ce n’est pas nous qui méritions cette victoire.

J’ai honte d’être le coach d’un club où, depuis des années, on a laissé filer l’essentiel : le travail des fondamentaux.

Honte parce qu’en vingt ans de coaching, c’est la première fois que je ressens ce malaise profond – celui de gagner sans mérite.

Ce texte n’est pas un simple constat.

C’est un cri d’alarme.

Un appel à retrouver le vrai sens du mot formation.

Parce que si on veut parler d’académie, de performance, de projet sportif, alors il faut que tout le monde s’y mette : éducateurs, dirigeants, parents et joueurs.

Et qu’on arrête avec les excuses faciles :

« il est fatigué », « il a école demain », « il n’aime pas jouer à ce poste ». Non.

Un jeune footballeur doit apprendre à contrôlerpasserse déplacercomprendre.

Sinon, on ne forme pas des joueurs, on occupe des enfants. Le football n’est pas une garderie. C’est une école. Une école de rigueur, d’humilité et de travail.

Aujourd’hui, je le dis sans détour :

Nous avons gagné un match, mais nous avons perdu quelque chose de plus grand. Et tant que nous ne comprendrons pas cela, nous continuerons à trahir le football que nous prétendons aimer.

Désintoxiquer le football des faux héros


Il faut qu’on se le dise franchement : le football, le vrai, celui qui respire l’intelligence et le collectif, est en train d’étouffer sous les faux symboles.

Les dribbles inutiles, les courses en solo, les célébrations ridicules… On a oublié l’essentiel.

Le meilleur joueur n’est pas celui qui garde le ballon le plus longtemps, ni celui qui traverse le terrain comme un torero perdu.

Le meilleur joueur, c’est celui qui pense plus vitecourt plus juste et donne plus tôt.

Celui qui fait briller les autres.

Je le dis sans détour : il faut désintoxiquer nos jeunes de deux poisons.

Le premier, c’est le culte du solitaire.

Le fameux « je garde, je dribble, je tente ». Non. Le football n’est pas un sport d’improvisation permanente. C’est une chorégraphie. Un mouvement collectif.

Et quand un seul danseur rate le pas, c’est tout le groupe qui s’effondre.

Le second, c’est cette obsession du buteur-roi.

Ce n’est pas celui qui marque le but qui est le meilleur. Il ne fait que conclure le travail des autres — ceux qui récupèrent, qui relancent, qui passent, qui ouvrent les espaces. Le buteur n’est que la dernière note d’une symphonie collective. Alors, quand je vois un gamin de 11 ans célébrer un but comme s’il venait de gagner la Coupe du Monde… je ne vois pas de la joie.

Je vois une déconnexion. Une perte de sens.

Le football, c’est l’école de l’humilité.

Celui qui marque baisse les yeux, remercie, et retourne se replacer. Parce que le plus grand respect qu’on puisse avoir pour le jeu, c’est de comprendre que rien ne se gagne seul. Je préfère mille fois un joueur qui fait la passe juste plutôt qu’un joueur qui cherche la gloire personnelle.

Parce qu’à la fin, les buts s’oublient. Mais les comportements, eux, forgent les équipes.


“Le football, ce n’est pas de la magie. C’est de la discipline, du partage, et du respect.” ⚽

Coach Christie

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